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2 juillet 2020
Le temps d'Après
Jean-René Lecerf revient dans son éditorial des mois de juillet-août sur la place du Département face aux changements engendrés par la pandémie actuelle.
Pour toutes les générations de l’après seconde guerre mondiale, c’est-à-dire pour la plus grande majorité des Français, la pandémie que nous vivons depuis de longues semaines apparaît sans doute comme le pire fléau que nous ayons affronté. Et pourtant, ce n’est pas la guerre, et les anciens combattants d’Algérie et d’Indochine pourraient bien être d’un autre avis. Convenons pourtant que le mode de vie de chacun a été et demeure bouleversé, que la disparition de beaucoup de nos aînés restera une blessure douloureuse et que les hussards de la République de ce temps -aides à la personne, soignants, personnels d’entretien ou d’enlèvement des ordures ménagères, transporteurs, commerçants, agriculteurs...- ont acquis à tout jamais le droit à la reconnaissance de chacun.
Bien sûr, la vie continue. Mais l’école, le collège, le lycée, l’université d’aujourd’hui et de demain ne seront plus semblables à hier, les conditions de travail vont évoluer et les politiques devront intégrer très vite les aspirations de nos concitoyens face au changement climatique, au rapport à la nature, la faune et la flore comme à la conciliation entre les exigences de protection de la santé, des libertés et de la vie démocratique.
Notre département ne peut que s’inscrire dans ce vaste débat et y prendre toute sa place. Si les Nordistes qui ont la chance de partir en vacances choisiront de rester en France, beaucoup ne quitteront ni notre département, ni leur lieu de vie. Il nous revient de proposer aux enfants des « vacances apprenantes », mélange d’école buissonnière et de découverte du Nord, d’offrir à chacun espaces naturels, itinéraires de promenades ou parcours cyclables, d’ouvrir largement les portes de nos musées et de nos associations culturelles, d’initier aux secrets des oiseaux et des arbres.
Peut-être s’agit-il simplement de retrouver dans ces plaisirs quotidiens le sens de l’essentiel dont la course et le vacarme perpétuels nous avaient beaucoup trop éloigné.
Je souhaite que le Département vous accompagne dans la reconquête de cette vie nouvelle qu’il vous appartiendra de choisir.
Jean-René LECERF, Président du Département du Nord