Comment avez-vous vécu cet événement historique ?

A.A : J'ai bien sûr regardé l'événement en direct. Ce n'est pas souvent que l'on peut assister à ce genre d'exploit astronautique. La conclusion, avec les fameuses 7 minutes "de terreur", au moment de l'atterrissage, aurait pu mal se passer. Personne ne pouvait alors rien faire, tout le monde était impuissant. Finalement, cela s'est bien passé. C'est un exploit !

Mais ce n'est pas la première fois que l'Homme s'approche de Mars. Depuis 1997, diverses expériences ont été tentées. D'autres robots sont d'ailleurs toujours en activité sur la planète.

Quels enjeux spécifiques recouvre cette mission ?

A.A : Ils sont colossaux. L'objectif premier, outre l'exploit d'atterrir sur Mars de façon originale, est de le faire à un endroit précis de la planète où l'on est susceptible de trouver, au moyen d'échantillons de roches, d'anciennes traces de vie, fussent-elles microscopiques. Perseverance s’est posé à un endroit où nous savons, qu’il y a longtemps, l’eau a été liquide à cet endroit.

Pas de chance de voir de petits hommes verts ?

A.A : Sur la Terre, la température moyenne est de 15°. Sur Mars, c'est moins 50. Cette planète, qui fait fantasmer depuis des décennies, est assez similaire à la Terre, avec des étés et des hivers, des calottes glacières, mais si la vie a existé, cela remonte au moins à des milliards d'années !

D'autres projets concernant Mars sont en cours...

A.A : Oui, il y a un projet chinois et un autre des Emirats Arabes Unis, qui ont mis en orbite des sondes, pour étudier notamment le climat de Mars.

Mais il s'agit aussi pour ces pays de montrer leur savoir-faire et leur potentiel. Nous sommes là dans le domaine de la géopolitique.

Le projet Perseverance va-t-il influer la présentation pédagogique du planétarium du Forum départemental des Sciences ?

A.A : Pas dans un premier temps. Il faudra attendre le retour et l'analyse des échantillons, d'ici 2030... Nous restons bien entendu à l'affût des résultats. C'est intéressant de se dire qu'il y a peut-être eu de la vie ailleurs.